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2020

La Emouna

Intervenant : Ezriel Nathan

Date : Décembre 2020

Maimonide et d’autres, fondent la mitsva de Emouna sur la première parole “Je suis l’Eternel ton Dieu”.

Quel est l’objet de cette mitsva ? Une adhésion, une pétition de principe ? Faut-il connaitre l’Eternel ou croire en l’Eternel ? Dans la guemara de Makot, Habacuc réduit et concentre la Torah à cette mitsva, sur la base du verset: וצדיק באמונתו יחיה. Fonder la Torah sur un dogme de croyance est inquiétant. Il est central de comprendre en quoi la Emouna est à ce point ce qui peut fonder toute la Torah…

De la différence entre shabbat et yom tov

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Novembre 2020

Pourquoi ne sonne-t-on pas du shofar lorsque le yom tov de Rosh hashana tombe un shabbat ?

Nous aborderons pendant ces cinq séances une question classique : comment les Sages ont-ils pu « annuler » une mitsva aussi importante et aussi essentielle à la fête que celle du shofar pour la seule raison de « protéger » le shabbat. En effet, c’est « de peur » que l’on sorte avec le shofar (ou avec le loulav à Souccot) dans le domaine public que la décision, pour le moins radicale, a été prise, de nous en dispenser complètement. Au-delà de la question de l’autorité de Sages et de leur pouvoir, c’est la différence entre yom tov et chabbat et leur articulation qui est en jeu. Pourquoi hotsaa (le transport d’un objet entre les domaines public / privé) interdit à shabbat, est-il permis à yom tov ? En quoi est-il consubstantiel à shabbat au point de faire passer la « crainte » de sa transgression avant l’accomplissement d’un commandement positif ? Que comprendre de la fonction et du sens de l’ « objet de la mitsva » qui devient ici le symptôme de l’hétérogénéité de ces deux types de temporalités et de joies que constituent shabbat d’un côté et les fêtes de l’autre ?
Nous poursuivrons ainsi, indirectement, la réflexion entamée lors du précédent module sur l’interdit d’hotsaa (sans qu’il soit nécessaire pour autant d’y avoir participé).

Le principe de “Bal Tash’hit”

Intervenant : Emile et Myriam Ackermann

Date : Octobre 2020

Le principe de “Bal Tash’hit” (que l’on pourrait traduire par "ne détruis pas") peut servir de fondement à une réflexion sur la conceptualisation talmudique de l’action humaine et de ses conséquences, plus particulièrement lorsqu'on l'appréhende à travers la dichotomie création-destruction. En effet, si cet interdit a commencé par s’appliquer aux seuls arbres fruiters qu’il est interdit aux Hébreux d’abattre lors d’un siège (Devarim 20:19-20), dans le Talmud il en vient progressivement à s’étendre à bien d’autres domaines. Ainsi, on l'emploie par exemple dans les traités Shabbat et Kiddoushin pour appuyer la nécessité de ne pas gaspiller d’huile ou de ne pas déchirer ses vêtements en vain. Plus récemment, ce principe a connu un regain d’intérêt en tant qu’il pourrait permettre de fonder une théorie talmudique du végétarisme ou de l’écologie. Notre ambition sera de revenir aux sources pour voir ce que l’on peut tirer de la réflexion sur Bal Tash’hit dans la Guemara. Comment définir la perte et la destruction lorsqu’elles sont malgré tout liées à un profit, par exemple quand on tue un animal pour le manger ? Est-ce le critère d’utilité ou de nécessité qui prévaut face à l’interdit de détruire ? Peut-on tirer des passages talmudiques qui évoquent cette interdiction les bases d’une écologie, voire d’une éthique ? Enfin, pourquoi la Guemara va-t-elle jusqu’à associer la destruction sans but à l’idolâtrie ? Au cours de 4 séances au mois d’octobre, nous aurons l’occasion d’évoquer ensemble ces problématiques, sougyot à l’appui !

L'interdit de « porter » à shabbat (hotsaa)

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Septembre 2020

Parmi les 39 types de travaux (avot melakhot) interdits le jour de shabbat figure celui de « porter » (hotsaa), c’est-à-dire de transporter un objet d’un domaine « public » à un domaine « privé ». Cet interdit fait figure d’exception, puisque le paradigme du « travail » interdit est celui de l’œuvre créatrice, celle du sanctuaire, qui imprime à la matière une transformation radicale, en réalisant un projet. En quoi le transfère d’un objet de l’intérieur a l’extérieur relève-t-il de ce paradigme ? Où se situe la dimension créatrice dans ce seul geste ?

Par l’étude des textes, et notamment de sa définition et de sa source, nous chercherons à saisir l’enjeu de cette melakha (travail créateur), et de comprendre en quoi elle éclaire un aspect fondamental de notre emprise sur le monde et ce que signifie, le jour de shabbat, de s’en libérer.


Mitsvot Tsrikhot kavana - L’accomplissement des commandements nécessite-t-il une intention ?

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Juillet 2020

Nous tâcherons d’aborder durant ces quatre séances une sougya (un thème) classique dans la littérature talmudique : la controverse qui porte sur l’exigence ou non qu’une mitsva (une injonction toraïque) soit accompagnée de kavana (d’intention). L’acte, le geste, la parole rituels portent une signification, ils ouvrent, par leur caractère performatif, à une dimension symbolique où s’accomplit leur raison d’être. Mais faut-il pour cela que celui ou celle qui les réalise le fasse en tant qu’injonction ? Ne sont-ils pas signifiants par eux-mêmes, indépendamment de l’intention subjective qui en est à l’origine ?

À travers cette question, notre objectif sera double. D’abord, découvrir ou approfondir les textes et, en havrouta et en commun, comprendre comment la guemara construit cette problématique. Ensuite, réfléchir aux enjeux, qui vont du sens de mitsvot au rapport entre le geste et l’intention, où se dessine une philosophie de l’action qui interroge la manière par laquelle nos actes nous constituent.

Pensée magique et Talmud

Intervenant : Ivan Segré

Date : Juin 2020

Différents interdits de la Torah concernent la sorcellerie, la superstition ou la nécromancie. Mais par ailleurs, certaines pratiques accréditées par le Talmud paraissent, au premier regard, relever d'une religiosité non moins superstitieuse.
L'enjeu de cette session d'étude sera d'analyser cette apparente contradiction, afin d'approcher au plus près ce que nous proposons de nommer le rationalisme talmudique.

Peut-on choisir de sauver une vie plutôt qu’une autre ?

Intervenant : Emmanuel Bonamy 

Date : Mai 2020

La pandémie actuelle a mis en lumière un problème d’éthique médicale ancien et difficile, celui du choix à opérer lorsque, pour des raisons de moyens ou d’urgence, on ne peut pas sauver toutes les personnes. Ce problème engage celui de la valeur d’une vie, de la possibilité ou non d’une hiérarchisation, et le cas échéant des critères qui la permettent. Question tragique, qu’on aimerait n’être que théorique, mais question cruciale, véritable épreuve pour la pensée.
Nous ne pourrons évidemment pas, pendant ces cinq séances, faire le tour du sujet ni trancher la halakha, mais, comme à notre habitude, nous étudierons, dans et par les textes, certains éléments qui permettent d’élaborer la question.

La prière

Intervenant : Hannah Ruimy

Date : Avril 2020

De l'intégrité du corps

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Mars 2020

Le corps est-il une surface inscriptible ? (Et incidemment : faut-il vraiment être barbu ?)

Pouvoir, résistance et subalternes dans le traité Sanhedrin

Intervenant : Gabriel Abensour

Date : Février 2020

Pouvoir, résistance et subalternes dans le traité Sanhedrin
Peut-on résister à un pouvoir hégémonique effaçant individualité et libre arbitre? C'est à cette question que nous tenterons de répondre à travers une étude talmudique subversive, où nous rencontrerons des tyrans en tout genre, différents modèles de résistance et quelques héros bibliques féminisées par les sages du Talmud. Tout ça, et bien plus encore...

Femmes et hommes dans le Temple et dans l'espace liturgique: Halakhah et Coutumes

Intervenant : Liliane Vana

Date : Février 2020

Le respect des parents

Intervenant : Ezriel Nathan

Date : Janvier 2020

Frustration, autonomie, obéissance ... sont autant de points d’être au travers lesquels on peut faire l’expérience du respect des parents.
Le respect du parent semble être le lot de l’ensemble des civilisations.
Pourquoi donc accorder à cette parole une place de choix dans les tables de la Loi, lors de la Révélation du Sinaï ?
Les braitot pricipielles des devoirs des enfants aux parents et des parents aux enfants seront une porte d’entrée pour découvrir les liens à tisser dans cet espace. « Vieil » enfant ou jeune parent nous appartenons encore à la relation parent/enfant

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