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2019

Les Surprises Du Mariage

Intervenant : Julien Darmon

Date : Décembre 2019

Il est des situations où, selon le Talmud, on peut être marié sans avoir passé la bague au doigt. Divorcés rabibochés, mariage devant Madame le Maire ou Monsieur le Curé... Plongée dans l'univers surprenant des lois du mariage.

Les fondamentaux talmudiques de la conversion

Intervenant : Rabbin Nissim Sultan

Date : Novembre 2019

La conversion au judaïsme enthousiasme comme elle inquiète. En cause, au delà de la diversité des offres existantes, le sentiment qu'une telle opération est avant tout magique, tragique et mystique tant elle engage la/le prosélyte comme la communauté. Cette étude tentera, par un retour aux sources et par l'esthétique talmudique, de dédramatiser la conversion. En quoi consiste au juste la conversion au judaïsme selon le Talmud ? Quel jugement les Sages ont-ils porté sur le fait de conversion ? La possibilité de conversion peut-elle/a-t-elle alimenté une stratégie pour le peuple juif ?

Dieu en quête d'intimité

Intervenant : R. Bitya Rozen-Goldberg

Date : Novembre 2019

Venez étudier en profondeur un extrait du Talmud de Jérusalem. Le septième chapitre du traité Sota s'ouvre sur une discussion sur la parole et le langage. En quelle langue se font les cérémonies de parole? Comment parle-t-on avec le divin? Le divin s'adresse-t-il aux femmes? Sur le rire, la parole de Dieu et la quête divine-humaine d'intimité.

Teshuva - Retours, repentirs et réponses 

Intervenant : Emile et Myriam Ackermann

Date : Octobre 2019

La Teshuva est-elle le retour à un « soi » originel ou la recherche d’une nouvelle direction ? S’agit-il d’un retour ou d’une réponse ? Pourquoi le repentir nécessiterait-il forcément une confession publique ritualisée qui peut sembler humiliante et contre-productive ? Nous tâcherons de répondre aux questions difficiles qui semblent se poser à la lecture de Maïmonide et de ses écrits sur les Lois de la Teshuva en développant une approche philosophique qui croisera le rationalisme propre au Rambam et l’éthique lévinassienne.

De l'intégrité du corps

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Septembre 2019

Partie 1 : Est-il permis de s'infliger une blessure irréversible?

Justice et vengeance

Intervenant : Ezriel Nathan

Date : Juillet 2019

Dans le traité Yoma 23a, on annonce que “tout Talmid ‘Hakham qui ne se venge pas comme un serpent, n’est pas un Talmid ‘Hakham”.

Hegel dit: “La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l'oeuvre d'un juge. Il faut donc que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle, et le droit se trouve troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif”.

C’est à partir de ce fragment dans le traité Yoma, que nous explorerons les biais qu’empruntent la Guemara du traité de Baba Kama pour élaborer une justice qui permette d’introduire conjointement le tikkoun, la réparation, ainsi que la passion.

Chabbat, le degré zéro de l’écriture du monde.

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Juin 2019

Écrire fait partie des fameux 39 avot melakhot - les catégories principielles de « travail » qui spécifient les activités interdites le chabbat. Il y a lieu de s’en étonner. Si chaque av melakha renvoie à une dimension de l’œuvre créatrice par excellence, la Création du monde, en quoi l’acte d’écrire en relève-t-il ? On comprend que construire, labourer, trier ou même transporter constitue une transformation de l’état des choses, mais en quoi un simple agencement de signes a-t-il une pertinence singulière au regard du désœuvrement chabbatique ?

Et d’ailleurs, où commence l’écriture ? Laisser une trace ? Élaborer un symbole ?Produire un énoncé intelligible ? Inscrire de manière permanente une réalité sans cela uniquement langagière, orale et évanescente ? Notre étude permettra d’aborder la question délicate de la définition de cet acte fondateur des civilisations de l’écriture, et du singulier rapport qu’il instaure au langage et au savoir.

Enfin, pourquoi ? Que s’agit-il de goûter en faisant le chabbat de l’écriture ? Est-il question de réapprendre à parler, de libérer le sens et la communication de nos obsessions comptables ? Est-il question de réapprendre à lire - à relire - les choses et les êtres, en se retenant d’en tracer la prochaine ligne ?

Le deuil

Intervenant : Myriam Ackermann

Date : Juin 2019

Troisième Perek du traité Moed Katan

La pensée juive du deuil, s’appliquant à dire ce qui se déchire au contact de l’irrémédiable, traduit et impose un écart irréductible entre monde des vivants et monde des morts. La question de la pureté et de l’impureté rituelle, centrale dans nos textes et plus particulièrement dans le troisième chapitre de Moed Katan, est une dimension majeure de cette tentative de séparation qui rend compte de l’indicible de la mort, de la rupture qu’elle implique dans l’expérience humaine. Séparation que le deuil doit rendre signifiante à travers les rites détaillés dans notre traité : il s’agira donc d’abord, à travers le deuil, de donner forme et contenu au scandale de la perte, et d’extérioriser le déchirement qu’elle implique. Et pourtant, les textes peuvent encore nous surprendre : sous l’influence d’une littérature aggadique déroutante d’ingéniosité et des reflets voilés de l’au-delà que celle-ci nous permet d’entr’apercevoir, le mort reprend soudain ses droits sous un mode de présence différée, en contact étroit avec les vivants et leurs inquiétudes. Le défunt ne serait-il pas malgré tout encore présent, d’une présence-absence ambivalente qui relèverait de la trace ou du reste ?

"The commandment of being seen" - who can learn Torah?

Intervenant: Josh Weiner

Date: Mai 2019

Etude du traité Haguigua (2a-3b)
Who can learn Jewish texts? Who is part of the Jewish the community? Are these actually the same question? Who can teach? Is Torah dangerous? Who can innovate, create new Torah ideas? Should we innovate? Who can we trust? Lots of questions, and the Talmud flows through all of them. We'll learn and discuss these issues, and maybe even find some answers.

La parole engageante

Intervenant: David Lemler

Date: Mai 2019

Le serment (shevou’a) et le vœu (neder) font partie de ces institutions paradoxales sur lesquelles la Tora légifère abondamment tout en s'en défiant radicalement et en limitant leur mise en œuvre. S’il est possible de s’interdire par sa propre parole ce que la Tora permet ou encore de s’astreindre à ce que la Tora n’exige pas, les hakhamim, par une analyse de ce que les gens disent et veulent dire lorsqu’ils parlent, s’efforcent de trouver la « porte » par laquelle libérer quelqu’un d’un tel engagement.
Reste à comprendre comment la parole proférée peut devenir pour celui qui l’énonce une mitswa, équivalente pour lui singulièrement à celles reçues au Sinai. C’est tout un espace de réflexion sur ce que parler veut dire qui s’ouvre alors et dont nous tâcherons d’entrouvrir la porte

Etude du traité kinim

Intervenant: Emmanuelle Berrebi

Date: Avril 2019

Se confronter au traité de mishna Kinim, de l’ordre Kodashim, « Des choses saintes », c’est relever un triple défi :
- L’abolition du culte sacrificiel depuis la destruction du second Temple en fait, comme l’ensemble de l’ordre Kodashim, un objet textuel abstrait par comparaison avec un traité de mishna dont les conséquences hallakhiques sont applicables aujourd’hui.
- Ce traité n’est commenté ni dans le Talmud de Babylone ni dans le Talmud de Jérusalem. Orphelins des éclairages de la guemara, nous disposons heureusement de l’aide du commentaire de Barténoura.
- L’approche de ce texte dense exige une méthodologie rigoureuse, quasi scientifique.

L’objectif de ces trois séances, proposées par l’association Séphora Berrebi, est de vous inviter à aborder Kinim mot à mot - pour s’émerveiller de sa cohérence logique.

Dire vrai, tromper et laisser croire.

Intervenant: Emmanuel Bonamy

Date: Mars 2019

Nous étudierons pendant ces cinq séances le concept de gnevat daat, de « vol d’entendement », soit le fait de laisser croire, par le mot ou par le geste, que l’on a entrepris quelque chose en faveur de l’autre, sans que cela soit le cas. En quoi un malentendu portant sur l’intention, et donc la signification d’une parole ou d’une action peut-il être qualifié de vol, dans la mesure ou ni perte ni bénéfice n’ont été induits ? Qu’est-ce que ce vol sans objet ni appropriation ?

Il s’agit là d’un interdit spécifique, dont il importera de dessiner les contours, notamment la différence avec la tromperie et le mensonge. Quel enjeu singularise cette forme de duperie par rapport à l’exigence générale d’honnêteté ? S’agit-il de dégager un horizon de sincérité absolue dans le rapport à l’autre ? Le cas échéant, une telle ambition de transparence est-elle vraiment souhaitable et légitime ?

Nous essaierons, par l’étude minutieuse des textes, de frayer une voie juste à travers les incompréhensions et l’opacité inévitable des relations humaines.

L'étude des femmes

Intervenant : Jérôme Benarroch

Date : Février 2019
Sources: michna du traité Sotah Caf page 20a, et quelques passages de la Guemara qui l'accompagne.
Ce passage de la michna inclut la controverse entre Ben Azaï et R. Eliezer sur l'étude pour les femmes. Ben Azaï soutient qu'un homme est enjoint d'enseigner la Tora à sa fille (donc le Talmud aussi), quand R. Eliezer soutient que ce serait lui enseigner "tiflout", c'est-à-dire des frivolités, des inconvenances. On essaiera de comprendre la position de l'orthodoxie aujourd'hui, qui limite drastiquement l'étude pour les femmes, considérant que sa nature n'est pas adaptée au labeur de l'océan talmudique. On essaiera de comprendre aussi la position des Sages de la Michna. 

Les villes refuge

Intervenant : Gabriel Abensour

Date : Février 2019

Sommes-nous coupables de ce que nous ne maîtrisons pas ? Durant ce module, nous étudierons des textes bibliques et talmudiques traitant de meurtres involontaires et de villes refuges. À travers eux, nous interrogerons le besoin qu'à l'humain d'expier son crime, le rapport de la Torah au sentiment universel de vengeance et la responsabilité d'une société envers ses criminels, pécheurs et autres damnés de la terre.

Doute, confiance et présomption : le cas de la casherout 

Intervenant : Emmanuel Bonamy

Date : Janvier 2019
La question du doute est omniprésente dans le Talmud, notamment dans ses parties halakhiques. Puisqu'il s'agit de décider de la marche à suivre dans l'opacité d'une réalité matérielle et humaine toujours fluctuante et incertaine, affronter celle-ci, la prendre en compte sans pour autant s'y soumettre en renonçant aux principes et à tout enjeu de vérité impose d'élaborer des outils théoriques permettant de penser ce type de situations.
Selon notre démarche habituelle, nous suivrons au plus près du texte sa logique propre, par laquelle ces outils et principes sont patiemment élaborés et discutés au gré des situations mises en jeu, pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Nous partirons d’un cas précis, exposé dans le traité Houlin : peut-on, et si oui à quelles conditions, consommer un morceau de viande dont on ignore la provenance, sur la base d’une simple présomption ? En l’absence de garanties assurant que la bête a été tuée et conservée selon les règles strictes de la casherout, au nom de quoi pourrait-on permettre de la manger ? Mais inversement, une surveillance absolue est-elle requise, en tant qu’elle entraîne une défiance généralisée envers les choses et les êtres ? Et est-elle tout simplement possible ?
Autant de problèmes, épistémologiques et normatifs, qui entraînent la guemara à élaborer les fondements d’une décision face au doute. Lorsque la certitude est inaccessible, mais que l’on n’entend pas pour autant abandonner l’exigence d’une inscription de l’idée à même le réel, comment s’orienter dans l’existence ?

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